La pratique des droits étrangers aux États-Unis

Par Stéphane Grynwajc (New York, États-Unis)

Le 5 mai dernier, j’ai eu l’honneur de représenter Avocats Hors Québec lors du Congrès annuel du JBM 2017. J’avais choisi de répondre à l’invitation des organisateurs et du CAIJ afin d’évoquer la pratique des droits étrangers aux États-Unis. Devant une salle comble, j’ai décrit les différents moyens d’exercice en tant qu’avocat étranger aux États-Unis, que ce soit en tant qu’avocat de pratique privée («Foreign Legal Consultant») ou en tant que conseiller juridique d’entreprise («Foreign in-house lawyer»), deux types de licences délivrées au niveau étatique et qui permettent à leur titulaire non seulement d’exercer au niveau étatique le droit de sa juridiction d’admission à l’étranger, mais aussi le droit de cet État, sous réserve de le faire en coordination ou sous la supervision d’un avocat américain admis dans l’ État.

Après avoir couvert la partie règlementaire de l’exercice des droits étrangers aux États-Unis, j’ai dressé un état des lieux du marché du droit aux États-Unis, notamment dans les États où la pratique des droits étrangers est la plus diffusée (NY, CA, TX, FL), ainsi que dans le District de Columbia. J’ai ensuite, sur la base de ma propre expérience en tant qu’avocat étranger à New York, partagé un certain nombre de conseils quant à la meilleure façon de se positionner sur le marché en rupture de l’offre dominante locale, mais aussi les associations à rejoindre, les partenariats à mettre en place, la stratégie marketing à adopter, et la meilleure façon de vendre son expertise et sa différence tant culturelle que linguistique et juridique auprès d’une clientèle américaine. J’ai notamment mis l’accent sur l’importance de connaitre son marché cible et de focaliser son énergie sur le type de client le plus à même de pouvoir bénéficier de son expérience en tant qu’avocat étranger.

Tout au long de ma présentation, comme un fil rouge, j’ai expliqué l’importance du réseau d’Avocats Hors Québec à l’étranger, et aux États-Unis en particulier, et dans le reste du Canada, comme levier d’une implantation et d’une intégration réussies. Le CAIJ a également offert à cette occasion une présentation des différents services qu’il offre en ligne.

L’intervention que j’ai eu l’honneur de faire a réuni plus de 60 participants, ce dont il faut se réjouir vu la thématique abordée, et qui démontre l’intérêt grandissant des avocats québécois pour une expérience professionnelle hors du Québec, comme accélérateur de carrière.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *