Me ANNE BOURGET : Avocate au Burkina Faso

AHQ : Comment vous êtes-vous retrouvé droit au Burkina Faso?
AB : J’avais déjà été au Burkina Faso à deux reprises pour effectuer des stages de coopération internationale dont un stage en droits humains auprès de l’organisme Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples. J’étais donc déjà très intéressée par ce pays et comme je vouais un intérêt particulier pour le droit des personnes vulnérables et les droits humains, j’ai choisi d’orienter ma carrière professionnelle comme Conseillère en matière de Justice Hommes/Femmes pour Oxfam-Québec au Burkina Faso.

AHQ : Quel est le plus grand changement que vous avez constaté dans le cadre de votre travail au Burkina Faso?
AB : Selon moi, il s’agit d’accomplir son travail tout en s’adaptant à la culture burkinabè. Cela représente un défi en soi, et parfois même un obstacle à la bonne exécution de notre travail.

En effet, même si l’on parle français au Burkina Faso, il n’est pas toujours évident que les mots employés pour émettre notre idée aient la même signification que chez nous. Cela demande d’être vigilant quant au vocabulaire choisi pour s’assurer que notre idée soit interprétée comme on le souhaite.

Un autre aspect important, lequel diffère de la pratique habituelle du droit, est la gestion de projet. Lorsque l’on travaille en développement international, on doit apprendre à faire un budget et à le gérer. Cela est très intéressant et très riche car il s’agit de nouvelles compétences et connaissances.

AHQ : Pouvez-vous nous dire ce qu’il y a de plus étonnant à propos du Burkina Faso?
AB : Je dirais que ce qui a de particulier au Burkina Faso c’est le nombre important d’associations et d’organisations non gouvernementales luttant pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

Souvent, ces associations ont peu de moyens mais le thème leur tient tant à cœur qu’elles investissent beaucoup d’énergies et de ressources pour que les femmes accèdent au même statut que l’homme.

AHQ : Qu’est-ce qui vous manque le plus du Québec?
AB : Au risque de me répéter, je crois que ce qui me manque le plus c’est la facilité de communiquer avec notre entourage. La communication n’est pas un obstacle au Québec, nous connaissons les habitudes linguistiques et la façon de répondre à une question.

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