Le Saviez-Vous?

Par Krishna Gagné (Arthabaska, Canada)

Dans le but de maintenir nos liens privilégiés entre le Québec et la France, il existe depuis l’année 2000, un jumelage entre les barreaux d’Arthabaska et de Chartres en France où l’échange se fait en alternance. Le Barreau d’Arthabaska inclut les districts de Frontenac (Thetford Mines), Victoriaville et Drummondville. Cette année, c’était au tour de nos confrères et consœurs chartrains de venir nous visiter à Thetford Mines du 21 au 28 février 2015. Le programme est ouvert à tous les avocats œuvrant dans le district visé par l’échange, ainsi qu’à leurs conjoints. Le programme de jumelage entre les barreaux de section n’est pas exclusif à Arthabaska : le Barreau de Québec est jumelé avec le Barreau de Versailles, le Barreau des Laurentides-Lanaudière avec le Barreau de Draguignan, le Barreau de Mauricie avec le Barreau de Pontoise, le Barreau de Montréal avec le Barreau de Bruxelles, etc.

Ce qui a certainement marqué l’esprit des Français autant que le froid, c’est l’esprit convivial de notre pratique. En effet, lors de notre passage à la Cour du Québec, le Juge Asselin s’est entretenu avec notre groupe sur le fonctionnement de la Cour. Ensuite, un débat entre le Procureur aux poursuites criminelles et pénales et l’avocat de la défense est intervenu devant le juge, sans que ce dernier n’intervienne. En France, le Procureur de la République dispose d’un statut privilégié, ce dernier étant au même palier que le juge. Le rôle inquisiteur du juge français laisse peu de place à l’avocat de la défense dans le cadre du débat. Malheureusement, nos confrères n’ont pas eu l’opportunité d’assister à un contre-interrogatoire, technique inexistante en droit français, puisque l’accusé a finalement décidé de plaider coupable !

Comme il fut souligné à juste titre lors du souper de départ, nous sommes allés chercher des confrères à l’aéroport, et nous y sommes allés reconduire des amis. En effet, le contexte informel de nos rencontres a non seulement favorisé les échanges entre confrères d’outre-mer, mais également entre confrères d’ici. En somme, l’expérience est à répéter puisque tous en sont sortis enrichis de cet échange.

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